Savignac à l’affiche
Raymond Savignac, dit communément Savignac, est un célèbre affichiste français né le 6 novembre 1907
à Paris et mort le 31 octobre 2002 à Trouville-sur-Mer (Calvados), à l'âge de 94 ans. On lui doit notamment de nombreuses affiches publicitaires qui font maintenant partie du patrimoine
culturel français. Le fil conducteur de ses œuvres est une simplicité efficace et une touche d'humour.
Autodidacte,
il commence sa carrière d'affichiste en 1935 à l'Alliance graphique sous la tutelle de Cassandre. Mais c'est en 1949 qu'il rencontre le succès grâce notamment à une fameuse publicité pour les
savons Monsavon au lait.
Il disait de lui-même :
« Je suis né à l'âge de quarante et un ans, des pis de la vache Monsavon »
Les plus grandes marques lui ont confié leurs campagnes :
Renault, Bic… Savignac savait exprimer leur positionnement ; l’exemple le plus patent est certainement Orangina avec le claim : « mieux qu’un soda ». Datant de 1964, l’affiche n’a pas pris une ride : la problématique est toujours d’actualité ! Villemot s’y est aussi cassé les dents. |
Les créas de Savignac, très premier degré, souvent burlesques à la Charlot, visent la simplicité car l’affiche est :
« Un dessin sans la légende, le croquis qui remplace le long discours »
A la grande simplicité, même : l’encre à réaction de Bic montre un bonhomme volant, « voyagez à moitié prix » s’accompagne d’un visuel ne livrant que la moitié du personnage. Simplicité dans l’objectif de se concentrer sur l’essentiel du message : « moins on montre, plus on dit », en capitalisant sur l’idée, « le sel de l’affiche ».
Savignac, sacré animal graphiste !
L’animal est souvent le déclencheur et l’illustration de cette simplicité, pour mieux fonctionner par analogies :
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Savignac a certes servi la publicité des grandes marques, mais aussi d’annonceurs moins connus, comme des lieux de villégiature à la mer, à la montagne, dont les crêtes ressemblent à celles dessinées pour la 4 L Renault en 1963, des films : Lancelot du Lac, Courage fuyons, et quelques livres et magazines dont il a illustré la couverture.
Pas mal pour quelqu’un qui avouait avoir
« passé toute sa vie à dessiner des plaisanteries »